« Se déplacer devient, à Montpellier comme partout ailleurs, un enjeu de plus en plus fort. Un enjeu du quotidien, un enjeu de qualité de l’air, de santé publique,de changement climatique, de préservation de l’environnement, de sécurité, de qualité
de vie et de pouvoir d’achat. Pour notre métropole, qui attire de nombreux nouveaux habitants chaque année, certainement plus qu’ailleurs, les mobilités sont une priorité absolue pour vos élus.
Depuis 2020, nous avons investi massivement pour les mobilités et accompagné par des mesures exceptionnelles le Changement des habitudes. Ce que nous avons engagé est tout à la fois gigantesque, par l’ampleur des financements, et très intime, dans le quotidien des habitants.
L’ère du tout-voiture laisse progressivement la place à celle des mobilités actives et durables, moins polluantes. Ces dernières parviennent à se développer grâce à un ambitieux programme d’équipements publics : rues aux écoliers, aires piétonnes,
aménagements cyclables sécurisés, anneau autour du centre-ville et réseau de vélolignes qui relient tout le territoire, limitation de la vitesse à 30 km/h, rénovation des rails anciens,construction de la ligne 5 du tramway et extension de la ligne 1 jusqu’à la gare Montpellier Sud de France, création d’une nouvelle offre de bustram à haut niveau de service…
Dans le même temps, nous avons encouragé les nouveaux usages avec la gratuité des transports en commun le week-end puis pour les moins de 18 et plus de 65 ans et enfin pour tous les habitants de la métropole depuis le 21 décembre 2023.
Nous les avons accompagnés en aidant 10 % de la population à s’équiper d’un vélo électrique. Nous les avons sécurisés aussi avec la création de la police métropolitaine des transports.
Cette évolution des pratiques, véritable changement de paradigme pour les déplacements urbains, nécessite une période de transition. Elle appelle un effort d’adaptation pour les usagers, un changement de nos habitudes. Ainsi qu’une meilleure régulation de l’espace public, où cohabitent désormais de nombreux modes de transports différents : à pieds,
à vélo, à trottinette, en scooter ou moto, en voiture, en transports en commun…
Limiter les conflits d’usages passe d’abord par le principe général de prudence.
Puis par une hiérarchisation des modes de déplacement favorisant les usagers les plus vulnérables et les modes collectifs : piétons, cycles, transports collectifs, automobiles.
Cette priorité donnée aux mobilités actives permettra de faire de la rue, à nouveau,un lieu agréable et sûr pour toutes les générations. Pour cela, le respect des règles est fondamental. Il ne s’agit pas de stigmatiser un mode de déplacement en particulier mais que chacun prenne conscience qu’il arrive à tous les usagers de commettre des écarts, qui
peuvent être lourds de conséquences… Sur le territoire de la métropole, les deux infractionsles plus fréquentes et les plus accidentogènes pour les usagers vulnérables sont le non-respect du feu rouge (piétons compris) et la circulation sur les mauvaises voies (cycliste sur trottoir, moto sur piste cyclable ou encore piéton sur voies de tramway).
Ce « Guide du partage de la rue » est un outil pédagogique pour nous aider à adopter les bons réflexes et les bonnes pratiques, et à mieux comprendre les règles pour un meilleur partage de l’espace public, plus courtois et plus apaisé. En circulation,
la loi du plus fort n’est jamais la meilleure et la sécurité a toujours la priorité. »
Michaël DELAFOSSE Maire de Montpellier Président de Montpellier Méditerranée Métropole