Hors commission – Commune de Montpellier – Quartier Centre – Lancement d’une procédure de Zone d’Aménagement Concerté (ZAC) – Objectifs et modalités de concertation et d’association du public – Opération dénommée Ricardo Bofill – Approbation
Monsieur Michaël DELAFOSSE, Président, rapporte :
L’histoire urbaine et les politiques d’aménagement de la Ville de Montpellier s’étendent vers le Lez, selon un axe Ouest-Est reliant le Peyrou jusqu’aux berges du fleuve et vers la mer. Partant du centre historique vers l’est de son territoire, deux grandes opérations ont ponctué trente ans d’urbanisme et d’architecture à Montpellier : l’opération Antigone a dans un premier temps conduit la ville jusqu’à son fleuve, tandis que le projet urbain de Port Marianne a ouvert à l’urbanisation le sud-est du territoire communal, vers la mer.
Démarrés en 1983, par la volonté du maire Georges Frêche, les travaux de l’emblématique quartier Antigone ont permis de relier le centre historique aux rives du Lez. Antigone est le fruit de la volonté de la Ville et de l’élan créateur de Ricardo Bofill de créer un quartier méditerranéen où le béton a les couleurs de la pierre des immeubles classiques de la Comédie et où les espaces publics dessinent les vides. Ricardo Bofill avait alors imaginé un ensemble architectural néo-classique ; son nom, sa personnalité, font indéfectiblement partie de la grande histoire de Montpellier.
Le secteur Triangle-Polygone, situé à l’articulation entre la ville du XIXème et la ville du XXème, constitue également à lui seul un élément fondateur de l’urbanisme montpelliérain de la seconde moitié du XXème siècle. Pourtant, malgré sa position en coeur de ville, à proximité immédiate de la Place de la Comédie et de l’Ecusson, ce quartier ne présente pas toutes les aménités d’un centre-ville. En effet, l’urbanisme de dalles qui le caractérise et le réseau viaire très routier qui le borde, le singularisent et l’isolent du reste des espaces publics du centre-ville.
En prévision du déménagement de l’ancien Hôtel de Ville à Port Marianne, la Ville a engagé en 2007 une étude de recomposition urbaine du secteur limité au site de l’ancienne Mairie. Cette étude visait à définir la programmation urbaine optimale pour concilier :
• les ambitions d’urbanisme : réparer l’urbanisme de dalles des années 70 et recréer une continuité fonctionnelle et architecturale entre les abords de la place de la Comédie et Antigone ;
• les ambitions économiques : bénéficier de recettes foncières contribuant à financer les aménagements nouveaux autour de l’ancienne mairie.