C’était il y a 40 ans. Le 28 mai 1984, Georges Frêche, le député-maire de Montpellier, et Ricardo Bofill, architecte catalan,inauguraient la place du Nombre d’Or en présence de Paul Quilès,ministre de l’urbanisme et du logement. Le nouveau quartier
Antigone illustrait une politique inédite, pionnière et novatrice en France, à la fois architecturale et sociale : le développement du
centre historique de la ville vers la mer et l’installation de 275logements sociaux à 300 mètres de la place de la Comédie, au
centre-ville et non plus à la périphérie. Une première en France à l’époque.
Antigone s’inscrivait dans un ensemble d’architecture néo-classique inspiré par la Grèce antique et caractérisé par une
successions de places entre le Polygone et le Lez. Réputé pour son architecture sociale, Ricardo Bofill proposait également des
espaces publics élargis et agréables à vivre, au bénéfice de tous.
Dans ce nouveau quartier de 25 hectares au cœur de ville, la mixité sociale tenait donc à la fois aux espaces, aux usages et
catégories sociales.
Récemment, avec la fermeture au transit des voitures de la rue Léon Blum, le centre piétonnier d’Antigone s’est agrandi et il se
présente d’un seul tenant, des Échelles de la Ville jusqu’au débouché de l’Esplanade de l’Europe, ce qui correspond à la
proposition initiale de Ricardo Bofill. La prochaine étape concernant Antigone sera d’aménager -dans le cadre des travaux
de la ZAC Bofill (sur le site de l’ancienne mairie)- une connexion agréable et apaisée avec l’Esplanade et la place de la Comédie.
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